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Le parcours de réconciliation d’Agnico Eagle : Entrevue avec Mélanie Corriveau

03 septembre, 2024


Agnico Eagle s’est associée à l’artiste autochtone Caley Leroux pour illustrer son premier Plan d’action pour la réconciliation. Mme Leroux puise son inspiration dans la richesse des traditions, de la culture et des valeurs de la communauté crie du territoire de Mushkegowuk. Les prochains rapports présenteront des œuvres d’autres artistes et communautés autochtones du monde entier. 

Rapprocher les cultures et les communautés

Tout au long du mois de septembre, Agnico Eagle soulignera certains des progrès réalisés en matière de réconciliation au cours des 30 jours de « RéconciliACTION » . Cette campagne invite tous les employés d’Agnico Eagle à en apprendre plus sur la réconciliation avec les peuples autochtones au moyen d’appels à l’action quotidiens. Dans le cadre de cette campagne, nous examinons les coulisses du plan d’action pour la réconciliation (PAR) d’Agnico Eagle en discutant avec Mélanie Corriveau, directrice corporative, Relations avec les communautés.

Q : Pouvez-vous nous parler du Plan d’action pour la réconciliation d’Agnico Eagle et nous expliquer son importance?

Mélanie Corriveau : La réconciliation chez Agnico Eagle a commencé au Canada et s’est depuis répandue à l’échelle mondiale. Bon nombre de nos exploitations sont situées sur les territoires traditionnels de divers peuples autochtones. Notre PAR renforce notre engagement à l’égard de la réconciliation avec les communautés autochtones au moyen de 40 mesures distinctes regroupées en sept piliers et élaborées en collaboration avec les communautés, les employés, les intervenants et les ayants droit autochtones.

De plus, à notre connaissance, Agnico Eagle est la première société minière canadienne à publier un tel rapport, ce qui est une grande source de fierté pour nous.

Q : Quel a été le processus de création de ce PAR?

Mélanie : Nos leaders ont toujours cherché à être avant-gardistes et à faire preuve d’inclusion dans nos relations avec les communautés autochtones. Bien que nous ayons mis en place depuis de nombreuses années des politiques et divers programmes et initiatives qui profitent aux peuples autochtones dans l’ensemble de nos activités, le PAR les réunit en une stratégie centrale et complète. Il complète et renforce nos efforts existants en fournissant une orientation claire et des mesures concrètes pour soutenir nos progrès vers la réconciliation ainsi qu’en permettant une mise en œuvre efficace, une surveillance continue et la souplesse nécessaire pour s’adapter aux besoins des différentes régions où nous exerçons nos activités. Au début de 2023, nous avons comparé notre politique d’engagement auprès des peuples autochtones à celle d’autres entreprises et nous nous sommes associés à Creative Fire, une entreprise autochtone, pour assurer la compétence culturelle tout au long du processus. Ils ont effectué une analyse d’écart de nos pratiques et fourni des renseignements sur notre position par rapport à nos pairs de l’industrie à l’échelle mondiale.

Q : Quelle est la position d’Agnico Eagle en matière d’engagement autochtone?

Mélanie : Nous sommes en tête de peloton dans des domaines comme le leadership, l’éducation et l’emploi, mais certains points doivent être améliorés, comme la santé et la sécurité. Cette analyse nous a permis de cerner les points à améliorer et de communiquer nos forces et nos faiblesses à l’interne.

Q : Comment avez-vous mobilisé les employés dans ce processus?

Mélanie : La mobilisation interne était primordiale. Nous avons organisé des ateliers avec environ 150 employés et dirigeants de l’ensemble de nos activités afin de recueillir leurs idées et suggestions pour la réconciliation avec les peuples autochtones. Cette approche inclusive a fait en sorte que tout le monde ait son mot à dire dans l’élaboration du PAR. Nos employés ont vraiment compris l’importance de ce travail et se sont montrés pleinement solidaires. 

Q : Comment avez-vous fait participer les communautés autochtones?

Mélanie : Nous avons offert diverses façons aux communautés autochtones de participer, en respectant leurs capacités et leurs préférences. Elles comprenaient des sondages, des appels et des cercles de partage. L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) a également joué un rôle central dans notre processus de mobilisation.

Ce vaste processus de mobilisation, qui s’est échelonné sur plus d’un an, a donné lieu à plus de 300 mesures ou initiatives potentielles pour notre PAR. Nous avons finalement convenu de 40 mesures regroupées sous sept piliers, en veillant à ce que chaque mesure comporte des indicateurs de rendement clairs et des parties responsables. Notre objectif est de rendre compte de nos progrès d’ici 2026, mais certaines mesures nécessiteront des efforts continus.

Il est important de noter que le PAR est un document évolutif et que nous avons prévu des séances de mobilisation continues avec les nations autochtones pour maintenir ce dialogue. L’adresse courriel suivante a également été créée pour recevoir toute rétroaction, tout commentaire ou toute demande de séance de mobilisation : reconciliation@agnicoeagle.com

Q : Pouvez-vous nous faire part de certains défis ou moments surprenants survenus pendant le processus?

Mélanie : Il a été surprenant de constater que les Aînés de la nation algonquine au Québec n’étaient pas au courant des avantages que nous procurons à leur communauté. Cela a mis en évidence l’importance d’une communication claire. L’invitation envoyée aux consultants de Creative Fire pour assister à l’identification par le comité consultatif des Aînés inuits de Kivalliq de découvertes archéologiques dans les environs de Rankin Inlet était un autre moment marquant. Cette occasion inattendue a été accueillie avec enthousiasme, et ils ont tout à fait aimé l’expérience malgré le froid du Nunavut.

Q : Quelles sont les prochaines étapes du PAR?

Mélanie : Nous misons maintenant sur la mise en place de différentes mesures en collaboration avec tous les sites en exploitation et avec de nombreux services, notamment ceux des communications, des ressources humaines, du développement durable, de la chaîne d’approvisionnement.

Par exemple, la Politique d’engagement auprès des peuples autochtones d’Agnico Eagle a été mise à jour et nous sommes à former également un comité consultatif autochtone qui fournira des conseils et une surveillance continus pour assurer la prise en compte continue des perspectives autochtones dans nos pratiques.

Q : Comment votre équipe a-t-elle relevé les défis logistiques de ce projet?

Mélanie : Ce projet a été une expérience à la fois stimulante et enrichissante. La gestion des horaires, les déplacements dans les régions éloignées et la communication efficace étaient des tâches importantes. Mon équipe et moi avons travaillé sans relâche, même pendant les vacances, pour compiler et peaufiner le contenu du RAP. Cela nous a vraiment rapprochés et a renforcé notre engagement à l’égard de cet important travail.

Q : Avez-vous des réflexions personnelles sur ce parcours?

Mélanie : Sur une note personnelle, ce parcours a été incroyablement enrichissant. Mon père, qui a travaillé avec les communautés autochtones, rêvait de contribuer à la réconciliation, donc le fait de voir que mon travail contribue concrètement à son rêve de réconciliation me touche profondément. Sur le plan professionnel, je suis fière du dévouement de notre équipe et du leadership dont fait preuve l’entreprise dans la promotion de la réconciliation.

Q : Quels commentaires avez-vous reçus au sujet du PAR jusqu’à présent?

Mélanie : Nous avons reçu des commentaires positifs, surtout parce que nous sommes la première société minière canadienne à publier un PAR. Des consultants en affaires autochtones ont confirmé notre position de leaders dans ce domaine et nous avons rendu le PAR disponible en plusieurs langues, dont l’anglais, le français et l’inuktitut, afin d’en assurer l’accessibilité. Nous avons également publié un guide rapide du PAR, soit une version sommaire, qui est disponible en langue anichinabée, en cri, en anglais, en finnois, en français, en inuinnaqtun, en inuktitut et en espagnol. Toutes les versions sont affichées sur notre site Web d’entreprise

Q : Quelle incidence le PAR aura-t-il sur les activités mondiales d’Agnico Eagle?

Mélanie : Le PAR orientera nos activités au Canada, en Australie, au Mexique et ailleurs en ce qui concerne les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones. Chaque région a contribué au plan et, bien que certains éléments ne s’appliquent pas partout, les principes fondamentaux du respect et de la collaboration demeurent les mêmes. Par exemple, en Australie, la réconciliation s’harmonise étroitement avec les cadres existants, tandis qu’au Mexique, nous tenons compte du contexte unique des nations autochtones du pays.

Q : Avez-vous d’autres réflexions sur l’importance de ce PAR? 

Mélanie : Ce PAR est plus qu’un document; il s’agit d’un engagement de notre entreprise – de notre direction, de notre conseil d’administration et de nos employés – envers une démarche de réconciliation et de partenariat avec les communautés autochtones. Il témoigne de notre dévouement à l’extraction éthique des ressources et de notre contribution positive aux efforts de réconciliation plus vastes au Canada et ailleurs. Je suis extrêmement fière de ce que nous avons accompli et je me réjouis à l’idée de poursuivre cet important travail.

À propos de Caley Leroux, l’artiste autochtone qui a illustré notre premier PAR :

« L’œuvre que j’ai créée pour le document du Plan d’action pour la réconciliation d’Agnico Eagle s’intitule Kištelihtâkosiwin, ce qui signifie “honneur”. L’engagement d’Agnico Eagle à l’égard de la vérité et de la réconciliation a été une grande source d’inspiration au cœur de cette œuvre. 

Il était important pour moi que cette œuvre mette en valeur la collaboration avec les peuples autochtones et rende honneur à ces peuples ainsi qu’aux terres ancestrales avec lesquelles ils s’identifient étroitement. Ces terres, qui forment une partie des terres où Agnico Eagle exerce ses activités partout dans le monde, sont primordiales pour la culture crie. Les Cris croient que la guérison (physique, mentale, spirituelle et émotionnelle) provient souvent de la terre. Pour le processus minier comme pour le processus de guérison, la terre doit être altérée au commencement des activités. 

Cette œuvre met en valeur le territoire florissant de Kištelihtâkosiwin dans ses formes avant et après l’activité. La culture crie y est représentée par cette femme qui chante et joue du tambour, par l’ours et par l’aigle, qui ont une importante signification dans la culture crie. On voit, dans la rivière, deux personnes en canot. Le portage, d’une voie navigable à l’autre, représente les racines profondes de mon territoire d’origine, car il s’agit d’une forme de transport traditionnelle et d’un moyen de subvenir aux besoins des familles depuis des centaines d’années. Honorer la terre. Honorer la tradition. Honorer notre engagement. Kištelihtâkosiwin. »